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DÉMÊLÉS DU COMTE DE MONTAIGU

tions ministérielles qui, cette fois, lui firent défaut. Car plusieurs mois s’étaient écoulés et la Sainte-Barbe avait levé l’ancre depuis longtemps, quand les bureaux répondirent au comte de Montaigu[1].

… ni l’ambassadeur, ni personne n’eut jamais à me reprocher une seule négligence dans aucune de mes fonctions, ce qui est à noter pour un homme aussi négligent et aussi étourdi que moi. Je fis mes seuls plaisirs de mes devoirs…

La contrebande et la falsification des pièces de l’ambassadeur ne sont pas des négligences, à ce qu’il paraît, dans l’opinion de Rousseau ; les lettres mal copiées sur les minutes du comte, présentées à sa signature au dernier moment, quelques instants avant le départ du courrier[2], ne lui reviennent pas à l’esprit ; ni le carnaval, ni les masques, puisque les devoirs restent les plaisirs dont il nous parle.

TEXTE DU MÉMOIRE DE J.-J. ROUSSEAU.

Hier 6e de juillet, un coup de vent qui s’éleva sur les dix-neuf heures jetta une barque esclavonne portant pavillon de Saint Marc, laquelle est en quarantaine, sur le vaisseau fran-

  1. Les 2 et 16 août, 29 septembre 1744, et 7 mars 1745.
  2. Lettre du comte de Montaigu à l’abbé Alary.