Page:Montaigu - Démêlés du Comte de Montaigu, 1904.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
et de jean-jacques rousseau

L’analogie est frappante. Rousseau s’est contenté de transformer en bon français le jargon de la note.


Comme la correspondance était fort étendue et qu’on était en guerre, je ne laissois pas d’être occupé raisonnablement.

En effet, il n’y avait qu’une voix sur mon compte, à commencer par celle de l’ambassadeur, qui se louait hautement de mon service, et qui ne s’en est jamais plaint et dont toute la fureur ne vint dans la suite que de ce que, m’étant plaint inutilement moi-même, je voulus enfin avoir mon congé. Les ambassadeurs et ministres du roi, avec qui nous étions en correspondance, lui faisaient sur le mérite de son secrétaire des compliments qui devaient le flatter, et qui, dans sa mauvaise tête, produisaient un effet tout contraire.

Il pouvait si peu se gêner que le samedi même, jour de presque tous les courriers, il ne pouvait attendre pour sortir que le travail fût achevé, et me talonnant sans cesse pour expédier les dépêches du roi et des ministres, il les signait en hâte, et puis courait je ne sais où, laissant la plupart des autres lettres sans signature : ce qui me forçait, quand ce n’était que des nouvelles, de