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m’adresse point à des hommes d’opinions et de croyances diverses, je ne m’adresse qu’à ceux qui sont mes frères par la foi aux mêmes mystères et le dévouement aux mêmes intérêts, et qui ont besoin de connaître la vérité, cette vérité tout entière qu’on met autant de soin à leur déguiser que j’en veux mettre à la leur dire.


XIV

Voyons maintenant à quoi se réduit ce qui a été tenté jusqu’à présent depuis la consécration du principe de la liberté renseignement dans la Charte ? Un petit nombre de pairs et de députés ont réclamé au sein des chambres législatives la réalisation de ce principe : un petit nombre d’écrivains ont soutenu dans la presse, avec la plus louable persévérance, les droits de l’Église et de la société contre le monopole ; un petit nombre de pétitionnaires ont demandé au parlement la restitution du libre exercice de la puissance paternelle ; enfin, un nombre encore plus petit d’évêques ont dénoncé publiquement l’enseignement universitaire. Nous savons bien que la grande majorité des évêques ont adressé au ministère des plaintes énergiques et réitérées contre la direction de cet enseignement et contre le déni de justice qu’implique le maintien du monopole :