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LE CIRQUE ALCINDOR

Le gendarme et sa monture reparurent alors dans l’arène et le chien se mit à chercher la bourse. Il découvrit l’endroit ou
elle était enfoncée, gratta, la retira de sa cachette et du bout de sa gueule la tendit à son cavalier. Celui-ci, fort satisfait, remit son sabre au fourreau et agita la bourse d’un air de triomphe. Mais, en ce moment, le voleur bondit de la tribune des musiciens, il happa la bourse au passage et s’enfuit dans les écuries, poursuivi, mais en vain, parle gendarme.

La salle croula sous les applaudissements.

— Que c’est donc amusant ! s’écria Pépé qui riait de tout son cœur.

— Veux-tu te taire, petit gredin, dit Alcindor.

— Py ouic ! Py ouic ! s’écrièrent les clowns en bondissant les uns sur les autres.

Le cirque Alcindor conservait les belles manières et les vieilles traditions, les clowns n’avaient pas de numéro dans le programme, mais ils étaient toujours en scène, occupant le public et empêchant qu’il y eût des trous dans la représentation.