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LE CIRQUE ALCINDOR

elle que pour son élève, que pour Moutonnet, le beau caniche blanc Moutonnet.

On apporta des accessoires, des tables, des chaises, des échelles ; on tendit une corde à deux pieds du sol et Moutonnet commença ses exercices. Il se tenait debout sur le dossier de deux chaises séparées entre elles, il grimpait à l’échelle, faisait le saut périlleux par-dessus la table, se tenait sur le goulot de quatre bouteilles posées sur cette même table, et dansait sur la corde.

— Bravo ! Moutonnet ! bravo Moutonnet ! criait-on.

Et Moutonnet ayant fini ses exercices, s’en allait. Mais le public, qui connaissait ses habitudes, le rappelait par ses applaudissements.

Alors Moutonnet arrivait au grand galop, un petit panier dans la gueule. Il bondissait dans les rangs des spectateurs, se pla­çait devant une personne qui lui plaisait, généralement une jeune fille ou un jeune garçon, et, assis sur son derrière, il pre­nait son panier entre ses pattes de devant et aboyait jusqu’à ce qu’on y eut laissé tomber quelques sous. Il faisait le même jeu devant une dizaine de spectateurs et on suivait les péri­péties de la quête de Moutonnet.