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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

— En plein Paris ! Ils s’étaient installés dans les ruines de la Cour des Comptes.

À ce mot, Pépé leva la tête.

— Dans les ruines de la Cour des Comptes ! dit-il, mais c’est là que j’ai été, moi !

— C’est vrai, c’est là qu’il a été, l’enfant, dit Gig. Je n’y pensais plus.

— Au fait, c’est là que tu étais, dit Mme Alcindor.

— Et comment se nomment-ils, ces voleurs ? demanda Pépé.

— Il y en a un, dit Mme Alcindor, qui se nomme Jambe-de-Cerf.

— C’est le mien ! s’écria Pépé.

— Un autre a nom Queue-de-Merle.

— C’est cette bande qui s’était emparée de moi.

— Il y a deux femmes, Doxie et Marie.

— C’est parfaitement ça, dit Pépé. Est-ce qu’ils sont condamnés ?

— Oui, dit Mme Alcindor.

— Beaucoup ? demanda Pépé.

— Jambe-de-Cerf a six ans de réclusion, dit Mme Alcindor, Queue-de-Merle quatre ans de prison, et Doxie et Marie ont chacune deux ans. Les autres sont enfin frappés, mais de moins fortes peines. Il me semble, d’après ce que tu racontais, que la Justice s’est montrée clémente.

— Ils seront corrigés, dit Pépé, quand ils sortiront de prison.

— Hum ! Hum ! fit Gig, ce n’est pas sûr. Ils seront plus voleurs qu’avant.