Page:Monteil - Histoire du célèbre Pépé, 1891.pdf/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
198
HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

et n’ouvrit pas la bouche, Pendant leur longue captivité, ils eurent le temps de maudire Pépé.

— Sans lui, se répétaient-ils, nous n’aurions pas été découverts. S’il nous tombe jamais sous la patte, il verra !…….

Sortis de prison, ces bandits s’étaient retrouvés, Des Pincettes les rejoignit, et ils reprirent leurs habitudes de vol ; Ils s’étaient construit une hutte en plâtras et en planches, couverte en boîtes à sardines, dans un terrain vague, au fond de Levallois-Perret, à quelques pas de la Seine, à trois cents mètres de la maison de l’hivernage. À côté de leur hutte, ils avaient creusé une sorte de silo, dissimulé dans les herbes, dans lequel ils cachaient les objets qu’ils volaient, en attendant de pouvoir les vendre. Doxie faisait leur cuisine.

— Est-ce que nous ne retrouverons jamais ce coquin de Pépé, se disaient-ils presque chaque soir.

Un jour, l’affiche du cirque Alcindor éveilla leur attention.

Voyant le nom de Pépé imprimé en gros caractères sur les murs, à l’occasion de la fête de Neuilly, ils se dirent que ce Pépé pouvait parfaitement être celui qu’ils cherchaient, car le nom de Pépé n’était pas commun.

— Tiens, dit Marie, voilà une occasion de nous mener à la fête à Neuilly et de nous payer le cirque.

Ils y allèrent, et quand Pépé parut :

— C’est lui, je le reconnais, dit Marie,

Et leurs regards se braquèrent sur la main de Pépé.

— Je vois les P-P, dit Marie.

— Non ; je ne les vois pas, dit Queue-de-Merle.

— Regarde bien, dit Jambe-de-Cerf, je les vois, moi.