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PÉPÉ EST ENLEVÉ

— Moi aussi, dit Des Pincettes.

— Moi pas, fit Doxie.

— C’est qu’il passe si rapidement devant notre nez !…

Ils étaient sortis de la représentation sans être absolument fixés, mais, profitant du voisinage, Des Pincettes avait été questionner l’homme qui demeurait à la garde de la maison de l’hivernage.

— C’est bien lui, va, dit-il en revenant dans leur hutte.

— Alors… Vengeance ! dit Jambe-de-Cerf.

— Oh ! oui, vengeance ! dit Doxie.

— Quand il passera par là…

Un soir, par une belle gelée et un clair de lune qui argentait la campagne, Pépé passa « par là ». Il allait faire une promenade au bord de la Seine en compagnie de son vieil ami Moutonnet.

Comme il arrivait à quelques pas de la butte, Moutonnet grogna.

— Qu’est-ce ? fit Pépé.

Une femme couchée sur le sol était devant lui.

— La charité, mon bon monsieur, dit-elle d’une voix nasillarde.

Moutonnet grogna plus fort.

— Tais-toi, Moutonnet, dit Pépé ; il ne faut pas être méchant pour les malheureux, et tu es plus doux d’ordinaire.

Il mit la main à sa poche pour y chercher des sous.

— La charité, mon bon monsieur, dit une autre femme survenant.