— Allons, je vais rebouchonner Cocotte, dit Pépé.
— C’est le premier devoir du cavalier, dit Édouard. Il existe là-dessus une chanson pleine de vérité dans un opéra-comique quelconque.
— Je ne la connais pas.
— À entendre tes paroles, je croyais, au contraire, que c’était un refrain. Cette chanson, voici ce que j’en sais :
Quand le dragon a bien trotté,
Qu’il arrive bien éreinté,
Qu’il soit bien, qu’il soit mal.
Il lui faut avant tout songer à son cheval.
— C’est de circonstance, ce couplet-là.
— Et la fin :
Bouchonne Cocotte,
Bouchonne, mon fils,
C’est elle qui trotte
Et c’est toi qui séduis,
— Il est certain que, sous notre blouse, avec nos gros sabots, nous sommes absolument séduisants.
Le lendemain, de grand matin, ils étaient à cheval. Édouard et Pépé étaient l’un et l’autre excellents cavaliers ; on n’avait pas grand’chose à leur apprendre. Cependant, le jeune lieutenant grincheux trouva moyen de leur dire :
— Vous montez comme des saucisses.
Édouard et Pépé qui voyaient le lieutenant à cheval se contentèrent de lever les épaules. Édouard connaissait le sabre ; Pépé dut se le laisser enseigner.
Le vieux maréchal des logis, une vieille brisque, un type