— Ils sautent par-dessus, dit Pépé.
— Voilà, conclut le brigadier, ils sautent par-dessus.
— C’est fort improbable, dit le secrétaire ; car, en sautant par-dessus, ils risqueraient de se faire remarquer et on les arrêterait. Quant à s’installer dans les ruines !… Cet enfant ne sait ce qu’il dit.
— Je sais très bien ce que je dis ! s’écria Pépé.
— Le meilleur, observa le brigadier, c’est d’envoyer chercher le commissaire.
— Je vais vous dire, brigadier, dit le secrétaire : le commissaire est au théâtre ; il s’amuse, et ce n’est pas moi qui le dérangerai. Un homme qui s’amuse n’aime pas qu’on le dérange.
— Je comprends ça, dit le brigadier. Il faut donc l’attendre. Je vais installer l’enfant devant le feu pour qu’il n’ait pas froid, le pauvre !
— C’est un petit vagabond ? dit le secrétaire.
— Non, s’écria Pépé, je ne suis pas un vagabond !
— Où est ton domicile ? demanda le secrétaire.
— Je ne sais pas.
— Et celui de tes parents ?
— Je ne sais pas.
— Hé bien, alors ?… Tu es vagabond. C’est ce que je disais.
— Non, non, cria Pépé qui n’était pas convaincu, ce n’est pas vrai !
— Tiens, tiens… Qu’est-ce que tu as sur la main ? demanda le secrétaire. Qu’est-ce que c’est que ce P-P ?
— J’ai toujours eu cette marque, dit Pépé.
— C’est cela : tu es un enfant perdu, sans parents, sans