domicile. Il n’y a qu’aux enfants perdus ou aux mauvais petits vauriens qu’on fait de ces tatouages.
— Je ne suis pas un petit vaurien ! s’écria Pépé, non !
— Tu le diras au commissaire, dit le secrétaire.
Le commissaire rentra vers minuit.
Il écouta très attentivement le récit de Pépé.
— Comment ! mais c’est très grave ! s’écria-t-il. Vous ne m’avez pas envoyé chercher de suite, monsieur le secrétaire ?
— Vous étiez en train de vous amuser, dit le secrétaire.
— Vous êtes un imbécile dit le commissaire. Si ces brigands-là peuvent se douter que cet enfant les dénonce, ils vont déguerpir. Allez chercher une voiture.
Il s’assit à sa table et écrivit un rapport pour informer le Préfet de police.
— Je ne puis guère cette nuit… pensa-t-il ; il est trop tard. Mais peut-être que l’on pourrait surprendre cette bande en plein jour ?…
Il se tourna vers l’enfant.
— Passent-ils quelquefois leur journée dans les caves, ces voleurs ? demanda-t-il.
— Oui, répondit Pépé, et ils s’y grisent.
Le commissaire s’adressa à son secrétaire :
— Vous allez conduire cet enfant au Dépôt, dit-il ; vous aurez soin de dire que c’est un brave enfant et qu’il faut le mettre à l’infirmerie. Recommandez de lui faire donner des vêtements. Demain, on l’ira chercher. Vous passerez ensuite à la Préfecture et vous remettrez ce rapport au chef de la sûreté