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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

Les agents explorèrent la caverne des bandits. Tous les objets s’y trouvaient tels que Pépé les avait indiqués au commissaire ; les détritus de la cuisine des voleurs, détritus du matin ou de la nuit, ne laissaient aucun doute sur leur présence ; seulement, il n’y avait personne dans leur domicile ordinaire.

— Voyons, pensa le commissaire, ils ne peuvent être sortis des ruines… ces ruines n’ont aucun souterrain communiquant avec l’extérieur… ils sont ici.

Il se tourna vers le concierge :

— Il n’y a de libre que cet escalier par lequel nous sommes descendus ? demanda-t-il. Les autres escaliers ont été murés, vous en êtes sûr ?

— Oui, monsieur le commissaire, répondit le concierge.

— En ce cas, nous les tenons, murmura le commissaire.

Alors commença dans les caves une véritable battue. De nouveaux agents rejoignirent les premiers et de tous côtés on explora les dessous du palais.

— En voilà une ! crièrent les agents en amenant une femme qui se débattait.

— Tiens, c’est Doxie ! s’écria Pépé.

— Petit gredin, fit Doxie, si jamais je t’attrape !…

En ce moment, deux hommes foncèrent tête baissée sur les agents, en jetèrent par terre, bousculèrent les autres, et passèrent comme une trombe devant le commissaire et Pépé.

— Ils s’échappent ! s’écria Pépé.

Le commissaire sourit. Il savait qu’ils n’iraient pas loin. Deux coups de revolver qu’il entendit l’inquiétèrent, mais il