les Égyptiens, en l’honneur d’Isis ; et chez les Babyloniens, en l’honneur de Sémiramis. On disait des Romains, qu’ils commandaient à toutes les nations, mais qu’ils obéissaient à leurs femmes. Je ne parle point des Sauromates,
[1] qui étaient véritablement dans la servitude de ce sexe ;
[2] ils étaient trop barbares pour que leur exemple puisse être cité.
Tu vois, mon cher Ibben, [3] que j’ai pris le goût de ce pays-ci, où l’on aime à soutenir des opinions extraordinaires, et à réduire tout en paradoxe. Le prophète a décidé la question, et a réglé les droits de l’un et de l’autre sexe. Les femmes, dit-il, doivent honorer leurs maris : leurs maris les doivent honorer ; mais ils ont l’avantage d’un degré sur elles.
De Paris, le 26 de la lune de gemmadi 2, 1713.