Il était tellement impossible que la République pût se rétablir qu’il arriva ce qu’on n’avait jamais encore vu, qu’il n’y eut plus de tyran, et qu’il n’y eut pas de liberté[1] : car les causes qui l’avaient détruite subsistaient toujours.
Les conjurés n’avaient formé de plan que pour la conjuration et n’en avaient point fait pour la soutenir.
Après l’action faite, ils se retirèrent au Capitole, le Sénat ne s’assembla pas, et, le lendemain, Lépidus, qui cherchait le trouble, se saisit, avec des gens armés, de la place romaine[2].
Les soldats vétérans, qui craignaient qu’on ne répétât[3] les dons immenses qu’ils avaient reçus, entrèrent dans Rome. Cela fit que le Sénat approuva tous les actes de César, et que, conciliant les extrêmes, il accorda une amnistie aux conjurés ; ce qui produisit une fausse paix.
César, avant sa mort, se préparant à son expédition contre les Parthes, avait nommé des magistrats pour plusieurs années, afin qu’il eût des gens à lui qui maintins-