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DE L'ESPRIT DES LOIS.
ordonna qu’on ne pourrait accuser une femme d’adultère, qu’après avoir accusé son mari de favoriser ses dérèglements ; ce qui restreignit beaucoup cette accusation, et l’anéantit pour ainsi dire
[1].
Sixte-Quint sembla vouloir renouveler l’accusation publique [2]. Mais il ne faut qu’un peu de réflexion pour voir que cette loi, dans une monarchie telle que la sienne, étoit encore plus déplacée que dans toute autre.
- ↑ Constantin l'ôta entièrement : « C’est une chose indigne, disoit-il, que des mariages tranquilles soient troublés par l'audace des étrangers. » (M.)
- ↑
Sixte V ordonna qu'un mari qui n'iroit point se plaindre à lui des débauches de sa femme, seroit puni de mort. Voyez Leti, Vie de Sixte V. (M.)
— C’étoit raisonner comme un moine. (HELVÉTIUS.) ______________