législation. Il faut quelquefois bien des siècles pour préparer les changements ; les événements mûrissent, et voilà les révolutions.
Le parlement jugea en dernier ressort de presque toutes les affaires du royaume. Auparavant il ne jugeoit que de celles [1] qui étoient entre les ducs, comtes, barons, évêques, abbés, ou entre le roi et ses vassaux [2], plutôt dans le rapport qu’elles avoient avec l’ordre politique, qu’avec l’ordre civil. Dans la suite [3], on fut obligé de le rendre sédentaire, et de le tenir toujours assemblé ; enfin on en créa plusieurs, pour qu’ils pussent suffire à toutes les affaires.
A peine le parlement fut-il un corps fixe, qu’on commença à compiler ses arrêts. Jean de Monluc, sous le règne de Philippe le Bel, fit le recueil qu’on appelle aujourd’hui les registres Olim [4].
- ↑ Voyez Dutillct, sur la cour des pairs. Voyez aussi la Roche-Flavin, liv. I, c. III ; Budée, et Paul-Émile. (M.)
- ↑ Les autres affaires étoient décidées par les tribunaux ordinaires. (M.)
- ↑ A. B. Bientôt on fut obligé de le rendre sédentaire, au lieu qu’il ne se tenoit que quelquefois par an ; enfin, etc.
- ↑
Voyez l'excellent ouvrage de M. le président Hénault, [Nouvel abrégé chronologique de l' Histoire de France,] sur l'an 1313. (M.)
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