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DE L’ESPRIT DES LOIS.


et d’emprunter furent abolis à Rome, et qu’une usure affreuse, toujours foudroyée [1] et toujours renaissante, s’y établit [2]. Le mal venoit de ce que les choses n’avoient pas été ménagées. Les lois extrêmes dans le bien font naître le mal extrême. Il fallut payer pour le prêt de l’argent et pour le danger des peines de la loi.

  1. Tacite, Annal., liv. VI, c. XVI. (M.)
  2. A. B. ajoute : Cicéron nous dit que de son temps on prêtoit à Rome à trente-quatre pour cent, et à quarante-huit pour cent dans les provinces a.

    Ce mal venait encore un coup de ce que les lois n'avaient pas été ménagées, etc.

    a Lettres à Atticus, liv. V, lettre XXI. (M.)

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