femmes. Mais si l’auteur les a distinguées, que dira-t-il ?
Si l’auteur a fait voir que dans le premier cas les abus étoient plus grands, que dira-t-il ? Je supplie le lecteur de relire le chapitre VI du livre XVI ; je l’ai rapporté ci-dessus.
Le critique lui a fait des invectives parce qu’il
avoit gardé le silence sur cet article ; il ne reste plus que de lui en faire sur ce qu’il ne l’a pas gardé.
Mais voici une chose que je ne puis comprendre. Le critique a mis dans la seconde de ses feuilles : « L’auteur nous a dit ci-dessus que la religion doit permettre la polygamie dans les pays chauds et non dans les pays froids [1]. » Mais l’auteur n’a dit cela nulle part. Il n’est plus question de mauvais raisonnements entre le critique et lui ; il est question d’un fait. Et comme l’auteur n’a dit nulle part que la religion doit permettre la polygamie dans les pays chauds et non dans les pays froids ; si l’imputation est fausse comme elle l’est, et grave comme elle l’est, je prie le critique de se juger lui-même. Ce n’est pas le seul endroit sur lequel l’auteur ait à faire un cri [2]. A la fin de la première feuille [3], il est dit : « Le chapitre IV porte pour titre que la loi de la polygamie est une affaire de calcul : c’est-à-dire que dans les lieux où il nait plus de garçons que de filles, comme en Europe, on ne doit épouser qu’une femme : dans ceux où il naît plus de filles que de garçons, la polygamie doit y être introduite. » Ainsi, lorsque l’auteur explique quelques usages, ou donne la raison de quelques pratiques, on les lui fait mettre en maximes, et ce qui est plus triste encore, en maximes de religion ; et comme il a parlé d’une infinité