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Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t7.djvu/337

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LETTRES FAMILIÈRES.


n’étoit pour lors qu’aimable ; ce qui doit me piquer, c’est que j’ai perdu auprès de lui à mesure qu’il est devenu plus raisonnable. M. le duc de Nivernois a auprès de lui un homme qui a beaucoup de mérite et de talent ; c’est M. de la Bruère [1]. Je lui dois un remerciement ; si vous le voyez chez M. le duc de Nivernois, je vous prie de vouloir bien le lui faire pour moi.

Vous voyez bien qu’il n’est point question de V. E. et que vous n’aurez pas à me dire : « Que diable ! avec V. E. » J’ai l’honneur de vous embrasser mille fois.


Ce 7 mars 1749.


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LETTRE LXXIII [2].


A M. TITON DU TILLET [3].


RUE SAINT-LOUIS (ILE SAINT-LOUIS) A PARIS.


Puisque vous trouvez, Monsieur, que j’ai habillé la raison d’un bon velours à quatre poils, et d’une belle cou-

    de mélanges piquants de littérature dont cet aimable Nestor a embelli notre crépuscule littéraire en 1707. (Note de l’édition Dalibon, 1827.)

  1. Auteur de la Vie de Charlemagne et de plusieurs ouvrages faits pour le théâtre, tels que la comédie des Mécontents [et trois opéras intitulés les Voyages de l'Amour, Dardanus, Érigone et le Prince de Noisy a]. Il mourut en 1755, de la petite vérole, à Rome, où il était reste chargé des affaires de France et fut extrêmement regretté de tout le monde. [Il avoit le privilège du Mercure de France b.]
  2. Collection Feuillet de Couches.
  3. Titon du Tillet, conseiller au Parlement de Paris (1677-1762), éleva aux poëtes et aux artistes un petit monument de bronze appelé le Parnasse françois. Il en a publié la description sous le même titre.

    a.-b. Ces additions sont prises de l’édition des Lettres familières, Florence (Paris), 1767.