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Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t7.djvu/433

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LETTRES FAMILIÈRES.


vous touche le plus. Je vous prie de ne me pas laisser ignorer votre résolution, ou la décision de la cour : elle m’intéresse autant pour elle que pour vous.

Si vous continuez d’être libre, je vous conseille l’entreprise dont vous me parlez. Un chanoine doit être bien plus en état qu’un profane de traiter de l'Esprit des lois ecclésiastiques : Votre plan seroit fort bon, mais je trouve le repos encore meilleur, et j’abandonne ce champ de gloire à votre zèle infatigable. Adieu.


1753.


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LETTRE CXXXII [1].


A M. LE CHEVALIER DE JAUCOURT [2].


A PARIS.


Je pars dans ce moment, mon cher chevalier, pour la campagne. Je serai ici vendredi soir. J’irai quelques jours après à Montigny, chez M. Trudaine [3] mais je ne partirai pas sans avoir pris les ordres de Mademoiselle en quelque endroit qu’elle soit.

J’ai l’honneur de vous embrasser,


MONTESQUIEU .


[Paris], mardi matin, 20 mai 1753.
  1. Collection de M. de la Sicotière.
  2. Le chevalier de Jaucourt, un des principaux rédacteurs de l'Encyclopédie, était un des grands amis de Montesquieu, et l’assista à ses derniers moments.
  3. M. de Trudaine, conseiller d’État, intendant des finances.
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