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Page:Montesquieu - Considérations, éd. Barckhausen, 1900.djvu/230

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NOTES ET VARIANTES

de son Histoire universelle. Celui qui est visé ici se trouve dans le recueil qu’Athénée, de Naucratis, compila, vers le commencement du iiie siècle, sous le titre de Deipnosophistes.

Page 13, note 1, ligne 2. — Jules Capitolin, auteur latin qui vécut sous Dioclétien et sous Constantin, écrivit une douzaine des biographies d’empereurs romains dont l’ensemble est connu sous le nom d’Histoire Auguste.

Page 13, note 3, ligne 1. — a, a′, a″, : Lorsqu’ils firent la guerre aux, au lieu de Elle fut… celle des. — a, a′, a″ : leur cavalerie se trouva meilleure que celle de leurs ennemis. C’est qu’on prenait pour la cavalerie les meilleurs hommes et les plus considérables, au lieu de On la formait des principaux.

Page 13, note 3, ligne 2. — a, a′, a″ : ils mettaient, au lieu de elle mettait.

Page 13, note 4, ligne 3. — Valère Maxime, auteur latin qui vécut du temps de Tibère, écrivit une compilation ayant pour titre : Factorum Dictorumque memorabilium Libri IX.

Page 13, note 5. — a, a′, a″, n’ont pas celle note.

Page 13, note 5, ligne 2. — Suidas, qui vécut sans doute au xe siècle de notre ère, est l’auteur d’un Lexique grec, historique, biographique et géographique à la fois.

Page 13, note 6. — Ici, comme plus haut, Montesquieu met II, au lieu de III.

Page 14, lignes 3 à 8. — Dans les Corrections des Considérations, page 46, se trouve une indication biffée, qui se rapporte ici :

« Page 21, changer ainsi le premier article du chapitre iii :

« Ce qui nous rend inconcevable la prodigieuse fortune des Romains, c’est qu’entre les nations d’aujourd’hui il y a une telle disproportion dans la puissance, qu’il n’est pas possible qu’un petit état sorte, par ses propres forces, de l’abaissement où la Providence l’a mis. »

En marge, on lit : « Mis. »

Montesquieu avait exposé plus longuement la même idée dans un fragment qu’il a écrit, de sa main, au folio 454 du tome Ier de ses Pensées manuscrites :

« Il n’est plus possible qu’une petite puissance, aujourd’hui, en arrête une grande, et les états sont plus disproportionnés qu’ils n’étaient autrefois. Dans la plupart des petites républiques de Grèce et d’Italie, ou plutôt d’Europe d’autrefois, il y avait un partage des terres : chaque citoyen, également riche, avait un intérêt égal et dominant à défendre sa patrie, et sa vie était peu de chose quand il la comparait avec la perte de sa liberté, de sa famille et de ses biens. Voilà qui faisait une nation entière propre à la guerre, autant qu’une armée disciplinée. Mais, quand le partage n’était plus égal, le nombre des citoyens diminuait aussitôt : la vingt ou trentième partie du peuple avait tout, et le reste, rien. De là, les arts, tant pour satisfaire au luxe des riches, que pour être un état pour l’entretien des pauvres. De là, deux choses : de mauvais soldats (car les artisans n’ont pas proprement de patrie et jouissent de leur industrie partout : car ils ont partout des mains) ; de là encore, peu de soldats (car il faut que le produit de ces fonds de terre, qui ne nourrissait que des soldats, nourrisse aussi tout le train des riches et un certain nombre d’artisans, sans quoi l’État périrait, et c’est une chose éprouvée aujourd’hui qu’un état qui a un million de sujets ne peut qu’en vexant beaucoup les peuples entretenir dix mille hommes).