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Page:Montesquieu - Le Temple de Gnide, 1824.djvu/38

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que je fasse ? Je ne saurais te rendre plus amoureux, ni Thémire plus charmante. Ah ! lui dis-je, grande déesse, j’ai mille grâces à vous demander : faites que Thémire ne pense qu’à moi, qu’elle ne voie que moi, qu’elle se réveille en songeant à moi ; qu’elle craigne de me perdre quand je suis présent, qu’elle m’espère dans mon absence ; que, toujours charmée de me voir, elle regrette encore tous les momens qu’elle a passés sans moi.