Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/117

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loient de liberté que pour devenir leurs maîtres. Les Rhodiens ne vouloient plus agir que comme médiateurs.

142-146. — Superflu De Mon Ouvrage Sur Les Romains. 5

142 (673.1, p. 466). — Lorsque l’on voit un prince dont la vie est pleine de belles actions flétri par les historiens, c’est une marque certaine qu’il s’est trouvé dans des circonstances qui ont plus frappé leur manière de penser que toutes ses vertus n’ont io pu faire. Et, quand un autre, malgré ses vices est élevé jusqu’aux nues, il est sûr qu’il s’est trouvé dans des circonstances qui ont plus flatté le préjugé de l’historien que ses défauts n’ont choqué sa raison. i5

143(675.1, p. 467). — Les éléphants employés dans les armées des Orientaux et des Africains n’étoient bons que les premières fois contre une nation : ils inspiroient d’abord de la terreur ; mais on trouvoit bientôt le moyen de les rendre furieux contre leur 20 armée même.

144(676.1, p. 467). — Les Romains eurent le bonheur de trouver une machine qui leur donnoit une grande facilité pour accrocher les vaisseaux ennemis ; de façon que leurs soldats, meilleurs que ceux aô des Carthaginois, combattoient d’abord ; et il arriva que, quoiqu’ils n’eussent aucune connoissance de