Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/153

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233* (1891. III, f° 129). — Pour prouver que les mœurs conviennent mieux à la bonne république qu’à la bonne monarchie: c’est que, dans les bonnes républiques, on dit: Nous, et, dans les bonnes monarchies, on dit: Moi.

234* (1854. III, f° 107). — Dans les monarchies, les choses qui sont en commun sont regardées comme les choses d’autrui, et, dans les républiques, elles sont regardées comme les choses de chacun.

235* (1893. III, fo 129 v°). — La monarchie dégénère ordinairement dans le despotisme d’un seul ; l’aristocratie, dans le despotisme de plusieurs ; la démocratie, dans le despotisme du Peuple.

236*(1917. III, f° 148). — Presque toutes les nations du Monde roulent dans ce cercle: d’abord, elles sont barbares ; elles conquièrent, et elles deviennent des nations policées ; cette police les agrandit, et elles deviennent des nations polies ; la politesse les affoiblit ; elles sont conquises et redeviennent barbares : témoin les Grecs et les Romains.

237* (1908. III, f° 142). — Engagement du Prince et des Sujets. — Grotius a dit1 que la rebellion des sujets n’est point une raison valable pour les exclure, par forme de dédommagement, des avantage d’une convention précédente, parce que le retour à

1. Ouvrage des Savants, par Basnage, n° 1688, art. 7.