Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/178

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286* (1852. III, f° 107). — Sénatus-Consultes. — Le Sénat étant devenu une cour de judicature, il n’eut guère d’autorité que pour faire les loix civiles. Ainsi le nombre des sénatus-consultes fut très grand.

5 287* (1749. III, f° 63 v°). — Je dis ceci, sachant très bien que les hommes sont toujours fort embarrassés lorsqu’il s’agit de gouverner les hommes.

Je parle aux magistrats comme un honnête homme parle à un honnête homme. Si l’on est obligé de 10 sortir de la Loi, il faut, du moins, y rentrer le plus tôt qu’il est possible. Si l’on est obligé de faire des choses qui, par leur nature, ne sont pas bonnes, il faut les faire le moins mal qu’il est possible.

288* (1712. III, f°43). — Dictateur. — Devant lui, i5 les loix étoient dans le silence, et le Souverain baissoit la tête. Il auroit été un tyran, s’il n’avoit été choisi pour un temps court, et si sa puissance n’avoit été bornée à l’objet pour lequel il avoit été choisi. Dictateur. — Remède extrême dans les maux 20 extrêmes. C’étoit une Divinité qui descendoit du Ciel pour le dénouement des choses embrouillées.

289*(1807. III, f°8i v°). — Celui qui avoit tué un tyran pouvoit demander ce qu’il vouloit, outre le prix =5 des Jeux olympiques1. Il étoit beau qu’un prix donné par toute la nation des Grecs fût donné ainsi, et qu’elle se chargeât de récompenser le vengeur d’une ville.