Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/203

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a avec l’Angleterre sont des liens particuliers, tels que l’alliance du Stathouder, l’argent qu’elle a dans les fonds publics, etc. D’ailleurs, il est de l’intérêt de la France de pouvoir, dans de certaines occasions, mettre sur pied une armée navale. Elle trouve 5 en un quart d’heure tout ce qu’il lui faut pour cela, parce que la Hollande est le magasin général. L’argent y est si commun que tout ce qu’on y porte est d’abord acheté. Ainsi la France y trouve tout dans un moment et évite les longueurs d’aller cher- 10 cher bien loin, en Norvège et ailleurs ; et, d’ailleurs, la France peut toujours faire la guerre deux ans avant que la Hollande ne se déclare.

341*(i885. III, f° r23). — Il n’y a rien de si bète, en fait de commerce, que les Parisiens. Ce sont des i5 gens d’affaires qui, enrichis tout à coup et aisément, trouvent tout facile pour s’enrichir encore. Ils croyent même qu’ils doivent leurs richesses à leur esprit. Ils sont même incités à entreprendre le commerce par les marchands des villes maritimes. 20 Ceux-ci leur proposent de grands projets, où ils entrent pour très peu, mais gagnent une commission très forte sur le tout. Et, quand ils perdroient tout ce qu’ils y ont mis, ils gagneroient six ou sept fois plus pour la commission, outre qu’ils disposent de" très gros fonds.

La Compagnie d’assurance, à Paris (en 1750), n’a pas le sens commun ; il m’est visible qu’elle ne peut pas réussir.

i° Dans les ports de mer, une société de mar