Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fond, et où les navires sont obligés d’entrer dans des

rivières et bas-fonds, fait que les navires sont plats

et larges de fond ; au lieu que la construction des navires françois et anglois, qui ont de bons ports, fait qu’ils sont aigus ; de sorte qu’ils entrent profondé- 5 ment dans l’eau et y entreront, par exemple, plus que les hollandois ou les moscovites, comme de 70 à 30.

346* (1804. III, f° 80). — Commerce. — Un des grands avantages de notre commerce à (sic) celui des Anciens est la promptitude de nos voyages de 10 mer. Nous avons perfectionné l’art à présent, comme ils l’avoient perfectionné eux-mêmes. Un nombre infini d’observations nous ont fait connoitre tous les chemins de la mer que nous connoissons. Ils ne pouvoient commercer sur les marchandises qui i5 périssent et ne se conservent que peu.

347* (1713. III, f°43). — Le czar Pierre Ier a joint la Mer Noire à la Mer Caspienne, par un canal qui va du Tanaïs au Volga. Mais il faudroit joindre des nations à des nations, et non pas des déserts à des déserts. a0

348* (1887. III, f° 12(3). — Histoire du Commerce. — La navigation de la Méditerranée et de la Mer Noire étoient (sic) les seules qu’on connût ; celle de l’Océan étoit impraticable : la boussole n’avoit pas encore réuni l’Univers. î5

Les voyages qu’un marchand de Constantinople ou de Smyrne font (sic) dans deux mois, faisoient, dans ce temps, l’admiration du monde et étoient