Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/211

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des pas de géant, et ils reculoient tout de même ; ils écrivoient sur le sable, et nous écrivons sur l’airain.

M. Huet, dans son Histoire du Commerce, pose des faits que je ne trouve nullement prouvés. Il dit que les Iduméens défendirent à toutes les nations de 5 naviger sur la Mer Rouge avec plus d’un vaisseau1. Il dit qu’une flotte partie d’Alexandrie est arrivée dans la Mer Rouge. Ce fait paroît être faux: elle partoit bien d’Alexandrie, mais n’arrivoit qu’àCoptos. Enfin, il cite Arrien (Périple de la Mer Erythrée), comme ro décrivant avec exactitude et la Mer Rouge, et le commerce qui se faisoit aux Indes ; et qu’un certain pilote hasarda le premier d’abandonner les côtes.

351* (17-S9. III, f°66). — Comment la Zélande couvrit la mer de ses vaisseaux ; comment la i5 nécessité causée par les vexations des Espagnols, en Europe, obligea les Hollandois d’aller chercher leur subsistance au loin. D’où il arriva qu’ils détruisirent le commerce des mêmes Espagnols.

352* (1888. III, f° 127 v°). — Je voyois la liste des 20 marchandises que les négociants d’Europe portent tous les ans à Smyrne ; je voyois avec plaisir que ces bonnes gens prenoient 40o balles de papier pour plier du sucre, et ne prenoient que 30 balles de papier pour écrire. ab

353* (1690. III, f° 35). — Des Banques publiques et

1. Voir ce fait.