Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/232

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des clauses dérogatoires. En effet, ces clauses étoient une liberté bien précieuse de pouvoir changer de volonté jusqu’à la mort, surtout dans le cas du testament, bien différent des donations, où l’on

5 contracte, pour ainsi dire, avec le donataire.

Bonne disposition de l’Ordonnance, de l’article 37 de la nouvelle ordonnance, qui abroge l’usage des testaments mutuels. Autrefois, ils subsistoient, malgré un second testament, lorsque l’un n’avoit pas

10 dénoncé à l’autre la révocation ; ce qui étoit très iuste.

397* (1822. III, f° 89 v°). — Bonne disposition de la Coutume de Normandie, qui casse le testament lorsque le testateur ne survit pas trois mois. Il i5 faudroit pourtant diminuer ce terme, surtout si le testateur n’est pas alité ; ce qui même est sujet à l’équivoque.

398* (1794. III, f° 75). — Il y a des loix principales et des loix accessoires, et il se forme, dans chaque 30 pays, une espèce de génération de loix. Les peuples, comme chaque individu, ont une suite d’idées, et leur manière de penser totale, comme celle de chaque particulier, a un commencement, un milieu et une fin.

23 Cette matière n’auroit point de bornes si je n’y en mettois. J’ai pris un exemple qui est de l’origine et de la génération des loix des Romains sur les successions, et cet exemple servira ici de méthode. Je n’ai point pris la plume pour enseigner les loix,