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c’est qu’un pareil gouvernement saute aux yeux ; qu’il est uniforme partout1. Comme il ne faut que des passions violentes pour l’établir, tout le monde est bon pour cela. Mais, pour établir un gouverne5 ment modéré, il faut combiner les puissances, les tempérer, les faire agir et les régler ; donner un lest à l’une, pour la mettre en état de résister à une autre ; enfin, il faut faire un système2.

XXIII. LES PRINCES

10 634-636. — Quelques Morceaux Qui N’ont Pu Entrer, Dans L’article De La « Bibliothèque Espagnole > Sur Les Princes.

634(524. I, P- 423). — Un particulier qui craindra les loix qui le menacent peut, sans morale et comme i5 malgré lui, être un bon citoyen ; mais un prince sans morale est toujours un monstre.

635 (525. I, p. 423). — Un particulier criminel a cet avantage sur un prince qui a fait une mauvaise action, qu’il lui a fallu une sorte de courage pour 20 s’exposer à violer des loix qui le menaçoient.

636(526.1, p. 423). — « II faut bien, dit l’auteur, qu’un tel prince espère que ses sujets seront plus

1. Mis dans les Loix.

2. Voyez page 1o.