droits de l’amitié fussent incompatibles avec ceux de la puissance souveraine. Ils doivent se donner de bonne heure du goût pour la lecture : les livres sont une grande ressource après la perte des passions, et, d’ailleurs, les voix des morts sont les seules fidèles. 5
668* (2oo2. III, t°2g6v°). — J’avoismis cet ouvrage sous le nom de M. Zamega, et je l’avois mis sous la forme d’un extrait d’un livre de M. Zamega, et je le finissois ainsi :
« C’est l’ouvrage que je m’imagine qu’auroit fait M. Zamega, s’il étoit jamais venu au Monde, et dont 10 je donne ici l’extrait. 1 »
669* (1565. II, f°452). — J’avois mis dans mon ouvrage (Le Prince) :
« M. Zamega, parlant des princes politiques, dit qu’ils ont toujours eu un caractère odieux dans i5 l’histoire, témoin Tibère, Louis XI, Philippe IId. La raison en est que rien n’est si opposé à la grandeur d’âme que la finesse, et c’est la grandeur d’âme qui nous plaît.
« C’est pour cela, dit-il, que, sur nos théâtres, un 20
» prince conquérant est souvent un personnage favo
» rable ; au lieu que l’on n’y fait jamais paroître un
» prince politique que pour y attacher la haine. »
» La plupart des actions politiques n’excitent point notre surprise, ne peuvent servir de spectacle, a5
1. Voit s’il n’y auroit pas là quelque chose que j’ai mis dans l’Esprit des Loix ; j’ai retranché de l’original tout ce que j’ai cru y avoir mis. ,