Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/500

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De plus, il me semble que, si un corps étoit une fois en repos, il seroit impossible qu’il se mût que par l’action d’une cause infinie, puisqu’il y a une distance infinie du repos au mouvement. d’Aulu-Gelle, Favorinus, déclamant contre l’astronomie, dit qu’il s’étonnoit que les planètes ne fussent qu’au nombre de sept : « Posse enim fieri existimabat ut alii planetœ pari potestate essent, sine quibus perfecta observatio perfici nequiret. > 5 Il avoit deviné les satellites de Jupiter et de Saturne.

5 II. SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES.

681* (163. I, p. 137).— Les observations sont l’histoire de la physique, et les systèmes en sont la fable.

682 (289. I, p. 31o). — Expérimenter la pesanteur par le moyen d’une pierre d’aimant portée sur le

10 sommet d’une tour ou en bas ou d’une montagne, ou d’une carrière. Voir si elle porte moins en haut qu’en bas.

683 (81. I, 76). — Je crois que ce qui cause surtout la déclinaison de l’écliptique, c’est une certaine figure de la Terre, outre sa différente pesanteur: le côté septentrional pesant plus vers le Soleil que le méridional. Cela paroît même en ce que, dans le côté méridional, sont les plus vastes mers. La Terre y est donc plus creuse, et, de plus, l’eau a0 pèse moins que la terre, à ce que je crois. Il faudra voir là-dessus Histoire des Ouvrages des Sçavants, février 1692, article 10 (?) : Essay d’un nouveau Système du Monde.

684 (1147. II, f?79 v). — Au livre XIV, chapitre 1,