Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/501

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d’Aulu-Gelle, Favorinus, d?clamant coatre l’astro- nomie, dit qu’il s’?tonnoit que les plan?tes ne fussent qu’an nombre de sept: c Poss?nim f2ri e#istimabat ut alii planetee pari potestat? ess?nt, sine quibus pe?fecta observatio pe?fici nequiret. II avoit devin6 les satellites de Jupiter et de Satume.

685* (1481. II, f° 219 v°). — « Il y a grande apparence que ce qui étoit autrefois la mer est à présent la terre. On voit des bancs de coquilles sur presque toutes les montagnes. Il y a, dans les cabinets des 10 curieux, des coquilles de poisson trouvées dans la terre, dont on ne connoît point l’espèce. On trouve même des animaux ici qui ne sont qu’à la Chine. Ces choses-là ne s’expliquent pas par le Déluge, tel que l’on le donne, mais par quelque accident encore 15 plus grand. Si, par exemple, le centre de gravité de la Terre venoit à changer; comme, par exemple, si les eaux qui sont dans un endroit de la Terre venoient à rompre une cavité qui seroit remplie d’air, et entroient dedans: pour lors, il y auroit un ao transport de la mer ailleurs, et, comme il y a des précipices dans la mer, il se trouveroit des montagnes, et tout se trouveroit terre, avec des montagnes et des vallées : ce qui est rocher et banc de sable se trouveroit montagne. » a5

C’est à M. de Réaumur que je ouïs dire cela.

Effectivement, le changement du centre de gravité pourroit bien emporter les eaux d’un endroit à un autre. Mais, dans ce cas, si ce qui a été mer devenoit terre, les inégalités du globe terrestre ne feroient 3o