Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/503

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688 (666. I, p. 464).—Le même missionnaire, Antoine Sepp, découvrit une pierre, nommée itacura, semée de taches noires, qui se séparent au feu et font de très bon fer, dont il avoit besoin pour bâtir. à

689* (82o. I, p. 524). — L’expérience de Van Helmont est que, lorsque l’on fait reposer de l’eau de pluie, on trouve au fond du vase une espèce de sédiment.

Cela étant, je raisonne ainsi et dis que les pluies i° tombent continuellement sur la terre, et, comme elles viennent de la mer, elles laissent un sédiment, qui, se déposant dans la terre, est une compensation de ce que la mer reçoit de la terre; que, sans cela, la terre deviendroit sèche, décharnée et pierreuse; i5 que tous les petits ruisseaux et les grands, les rivières et les fleuves, portent sans cesse à la mer; que cette réparation se fait bien avantageusement, l’eau déposant son sédiment, qui sont (sic) des parties légères et anguleuses qui s’arrêtent et s’attachent 20 dans la terre, et les eaux emportant des sables, qui sont des parties rondes, aisées à entraîner. Voilà pourquoi, quoique la terre perde toujours sa graisse, les fonds des rivières n’ont que du sable, la graisse allant avec l’eau à la mer, et le sable restant dans les" rivières et la mer. Que si la mer ne rendoit point, il faudroit que les bords de la mer reculassent toujours, et que les îles diminuassent; ce qui n’est pas. Qu’il est bien vrai que les grands fleuves augmentent toujours le terrain qui est devant; mais que 3o