Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/524

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la maladie de Bender-Abassi, qui est aussi une dissolution du sang. Je voudrois commencer ainsi une dissertation, « M. Raulin, célèbre médecin de Nérac, dans une

5 très bonne dissertation sur les ingrédients de l’air, qu’il m’a communiquée en manuscrit, a très bien remarqué que les sels et autres matières qui étoient des ingrédients de l’air de la mer, roidissoient les fibres, etc. Ceci m’a fait faire les réflexions sui

1o vantes >

732 (366.1, p. 355). — Il n’y a pas cinquante ans qu’en Espagne, lorsqu’on avoit fait saigner un homme au bras droit, on le faisoit saigner au bras gauche, pour mettre l’équilibre. Il n’y a que queli5 ques années que l’on fait usage du quinquina en Italie; actuellement, le mercure et l’émétique y sont formidables. Les modes arrivent lentement dans la Médecine.

Nos pères seroient bien étonnés, eux qui pre20 noient, dans la santé, un lavement chaque jour, et un cautère; qui, dans leurs maladies, gardoient la fièvre jusques à ce qu’elle s’en allât; qui s’accabloient d’autant de juleps que les apothicaires leur en distribuoient; qui gardoient une blessure six ï5 mois avec une tente (?): s’ils voyoient la manière expéditive de la Médecine et de la Chirurgie.

733(367. Ii P- 355). — Autrefois, les parties d’apothicaire étoient une des grandes dépenses: on donnoit à l’apothicaire, pour l’entretien de la famille,