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Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/76

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96 (2239. III, f° 466, v°). — On me parloit de la critique idiote de M. Dupin, fermier général, de YEsprit des Loix; je dis: « Je ne dispute jamais contre les fermiers généraux quand il est question

5 d’argent, ni quand il est question d’esprit. »

97 (2o57. III, f° 342).—Je disois sur l’abbé de Laporte, qui avoit écrit contre YEsprit des Loix 1 pour avoir quelques pièces de vingt-et-quatre sols d’un libraire: « Un homme qui dispute pour s’é

10 clairer ne se compromet pas avec un homme qui dispute pour vivre. »

98 (2166. III, f° 357). — Lors de mon affaire avec la Sorbonne. «...Mais je vois de loin une petite nuée qui se grossit et veut produire un orage. Je

i5 crois que je serai à la fin obligé d’abandonner la patrie la plus tendre, le roi le plus chéri. Allons! et, en quelque lieu que nous reposions notre tête, tâchons de la mettre sous les lauriers.»

99 (2o53. III, f° 341 v°). —Je disois dans une apoa0 logie: « C’est l’indignation de l’innocence. »

100* (g36. II, 17 v°). — Quelque bonne’chose que je dise, je l’abandonne toute à l’orgueil de tous ceux qui voudront la critiquer.

lOl^iSiô.IIjf^iSo). — On trouvera qu’en donnant 25 mon jugement sur divers auteurs je loue plus que je ne critique. Je n’ai guère donné mon jugement