Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/77

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que sur les auteurs que j’estimois, n’ayant guère lu, autant qu’il m’a été possible, que ceux que j’ai crus les meilleurs.

D’ailleurs, sans afficher ici de beaux sentiments, j’ai été si tourmenté, toute ma vie, par ces petits 5 beaux-esprits qui m’ont rompu la tête de leurs critiques de ce qu’ils ont mal lu, et de ce qu’ils n’ont i pas lu, que je crois leur devoir en partie le plaisir singulier que je trouve à voir un ouvrage excellent, à voir un ouvrage bon qui approchera peut-être de 10 l’excellent, à voir même un ouvrage médiocre qu’on pourra rendre bon.

D’ailleurs (j’avoue), je n’ai aucune prédilection pour les ouvrages anciens ou nouveaux, et toutes les disputes à cet égard ne me prouvent autre chose i5 si ce n’est qu’il y a de très bons ouvrages, et parmi les anciens, et parmi les modernes.

102 (2241. III, f° 466 v°). —Je disois: « Je n’ai point le temps de me mêler de mes ouvrages; je m’en suis démis entre les mains du public. » ao

103 (89.1, p. 84).— Il y a un auteur qui a fait un traité sur les maladies des arts; je voudrois en faire un sur les maladies des religions.

104 (796.1, p. 512). —Je voudrois faire un jugement sur l’histoire de Fernand Cortès, par Solis, ib avec des réflexions; j’en ai déjà de toutes faites.

105 (1111. II, f" 75). — Histoire de France. — Si je