Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/107

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autre ; que ceux qui s’affligent de ces choses devoient s’en affliger le premier jour qu’ils entroient dans leurs affaires.

1025 (1 152. II, f° 80). — C’est un malheur qu’il y a trop peu d’intervalle entre le temps où l’on est trop â jeune, et le temps où l’on est trop vieux.

1026*(1652. III, f° 10). — Malheureuse condition des hommes ! A peine l’esprit est-il parvenu au point de sa maturité, le corps commence à s’affoiblir.

1027 (2151. III, f° 352). — Notre vie n’est pas 1o comme une comédie, qui doit avoir nécessairement cinq actes : les uns en ont un ; les autres, trois ; les autres, cinq.

1028(921. II, f ° 15). — Les bêtes sont plus heureuses que nous : elles fuient le mal ; mais elles ne 15 craignent point la mort, dont elles n’ont aucune idée.

1029(547. I, f° 434). — Il est bon qu’il y ait dans le Monde des biens et des maux : sans cela, on seroit désespéré de quitter la vie. 2o

1030 (3qo. I, p. 363). — Tous les gens malheureux ont recours à Dieu, souvent par des vues humaines. Celui qu’on mène au supplice souhaite qu’il y ait un Dieu pour qu’il le venge de ses ennemis. Louis XI souhaite que Dieu communique au bon homme le 25