Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/108

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pouvoir de le guérir. Notre malheur nous fait chercher cet être puissant ; le bonheur nous le fait fuir ou craindre. Nous sommes curieux de savoir sa nature, parce que nous sommes intéressés à la 3 savoir, comme les sujets cherchent à savoir ce que c’est que leur roi, et comme les domestiques cherchent à connoître leur maître.

1031 (1017. II, fo 38 v°). — Le vieux Law, parlant de tant de génies beaux qui sont perdus dans le 1o nombre innombrable des hommes, disoit, comme des marchands : « Ils sont morts sans déplier. »

1032(2171. III, f° 360 v°). — Les feuilles tombent des arbres tous les hivers. Cinq ou six tiennent à l’arbre quelques jours encore et deviennent le jouet ô des vents.

IL PASSIONS.

1033 (13(5o. II, 195 v°). —Je disois : « Il faut avoir

des opinions, de[s] passions : on est pour lors à

l’unisson de tout le monde. Tout homme qui a des

o sentiments modérés n’est ordinairement à l’unisson

de personne. >

1034(15go. II, 455 v°). — Je ne sais qui a dit : « Les goûts sont avares, et les passions, prodigues. »

1035 ((535. I, f°453 v°).— Les passions lentes ne