Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/186

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1382 (376.I, p. 35g). — Un Anglois, un François, un Italien : trois esprits.

1383* (1638. III, f° 2). — Je ne sais comment il arriva qu’un Turc se trouva un jour avec un Cannibale. 5 «Vous êtes bien cruel, lui dit le Mahométan ; vous mangez les captifs que vous avez pris à la guerre. — Que faites-vous des vôtres ? lui répondit le Cannibale.— Ah ! nous les tuons. Mais, quand ils sont morts, nous ne les mangeons pas. » 1o Il semble qu’il n’y ait point de peuple qui n’ait sa cruauté particulière ; que chaque nation ne soit touchée que de celle des autres nations, comme si la barbarie était une affaire d’usage, comme les modes et les habits.

’5 1384* (1566. II, f°453). —Il pourroit être que la constance des Japonnois dans les supplices seroit due à ce que les souffrances physiques n’y sont peutêtre pas si grandes, que la machine n’y est pas si susceptible de la douleur.

2o 1385 (646.I, f° 457 v° ). — La mort pour un Romain et la mort pour un Chrétien sont deux choses.

1386* (962. II, f° 22 v°).— On voit qu’une certaine

vanité chez les Romains n’étoit pas si ridicule que

parmi nous. On le voit dans cette fureur qu’ils ont

zb de demander à leurs amis qu’ils les louent, qu’ils les

mettent dans leurs histoires, leurs dédicaces.

Le fait particulier de la mort de César paroissoit