Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/196

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Ils vous méprisent comme de la boue, parce qu’ils croyent que vous n’estimez que vous.

Ils n’aiment, ni ne haïssent leurs roix, mais ils les craignent ou les méprisent.

5 1421* (321.I, p. 334). — Une marque que la nation angloise est folle, c’est que les Anglois ne font jamais bien que les grandes actions, et point les médiocres. Or, il n’y a que ceux qui font bien les grandes et les moindres qui soyent sages.

1o 1422 (702.I, p. 478). — Les Anglois ne ressemblent pas à Marius, qui ne vouloit point apprendre le grec, comme une langue [de] ceux qui n’avoient pu défendre leur liberté.

1423 (3 1o. I, p. 329). — Mort volontaire. — Si, avec ô la manière de penser des Anglois sur la mort, les

loix ou la religion venoient à la favoriser, il se feroit des ravages effroyables dans l’Angleterre.

1424 (5g1. I, f°446). — Il n’y a pas de nation qui ait plus de besoin de religion que les Anglois : ceux

2o qui n’ont pas de peur de se pendre doivent avoir la peur d’être damnés.

1425(26. I, p. 18). — Les Romains ne se tuoient que pour éviter un plus grand mal ; mais les Anglois se tuent sans autre raison que celle de leur ib chagrin.

Les Romains devoient se tuer plus aisément que