Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/200

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La nation, insolente ; les particuliers, modestes.

Ne craignons (?) jamais un roi d’Angleterre qui n’aura pas de mérite personnel.

1434(781. I, p. 5o8). — La Différence des Anglois 5 et des François. — Les Anglois vivent bien avec leurs inférieurs et ne peuvent soutenir leurs supérieurs. Nous nous accommodons de nos supérieurs et sommes insupportables à nos inférieurs.

1435 (1286. II, f° 136). — Un gentilhomme anglois 1o est un homme, le matin, habillé comme son valet de chambre ; un gentilhomme françois est un homme qui a un valet de chambre habillé comme lui.

1436 (1326. II, f° 185 v°). — Je disois : * Les Anglois ne sont pas assez supérieurs à nous pour n’être

15 pas inférieurs. »

1437 (1135. II, f° 78). — Ils croyent en Angleterre que la moitié des François est à la Bastille, et l’autre, à l’Hôpital.

1438 (758. I, p. 498). — Les Allemands sont trop 1o indolents pour être si rompus aux affaires. C’est pour

cela qu’ils en ont moins. Ils laissent la plupart des choses comme elles sont. A Vienne, un ministre qui a travaillé deux heures, le matin, va dîner et (?) jouer le reste de la journée. Les affaires restent dans 23 les tribunaux ordinaires, et personne ne songe à les en ôter, ni à les déranger. Malheureuse vivacité de