Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/207

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saint Paul copie une pensée ; cet autre auteur dont saint Paul a pris « Cretenses semper mendaces, ventres pigri*. Il faudra rejeter toute la secte platonicienne, qui a parlé comme saint Jean. Il faut faire le procès à M. l’Évêque d’Avranches, qui a soutenu que les 5 patriarches n’étoient point différents des héros de l’Antiquité. Il faut foudroyer le père Thomassin comme un homme qui veut avilir le législateur des Juifs, et regarder ces deux grands hommes comme de nouveaux Porphyres. 1o

Porphyre n1avoit-il que ces sortes d’avantages à prendre contre les Juifs ?

Ce n’est pas, au moins, comme raisonnoit Appion. Il alloit droit au but : il leur disoit que, dans leur origine, ils étoient une multitude de lépreux ; que l5 Moïse étoit un prêtre d’Héliopolis ; qu’il leur donna une loi en haine des Égyptiens, qu’ils avoient servis. Il nioit, ensuite, atténuoit ou expliquoit à sa fantaisie tous les miracles de l’Ancienne Loi. Voilà quels coups il portoit, et non pas de ces coups détournés « qui sont des coups perdus.

1451*(142.I,p.126).— Contradiction de Marsham ’, qui fonde son livre sur un passage de Syncelle, qui est un auteur ancien, et qui, une page après, dit que le Syncelle est un homme sans foi et sans jugement2. 15

1452 (1378. II, f° 197 v«). — Il faut réfléchir sur la Politique d’Aristote et sur les deux Républiques de

1. Examinez cela.

2. Cet article n’est pas de moi.