Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/214

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Exitium quoque Terrai Cœlique futurum. Nam cum res tantis morbis tantisque periclis Tentarentur, ibi si tristior incubuisset Causa ; darent late cladem, magnasque ruinas1.

5 1459* (208.I, p. 212). — Que sait-on s’il n’y a pas eu successivement plusieurs mondes avant celui-ci ? Cette hypothèse donneroit bien naturellement l’origine des bons et des mauvais anges. Il seroit convenable d’ajouter à chaque monde un jugement

1o universel. Les destructions de ces mondes ne seroient point des anéantissements, mais des arrangements.

1460 (12.I, p. 6). — On pourroit peut-être dire que

la raison pourquoi la plupart des peuples se donnent

une si grande antiquité, c’est que, la Création ne

15 se comprenant pas par l’entendement humain, ils

croyoient que le Monde avoit été de tout temps.

1461* (41.I, p. 45). — Voici comme il me paroît qu’on a accourci les temps, et comment la différence du calcul des Septante d’avec celui du texte

2o hébreu s’est introduite.

Lors de la venue de Jésus-Christ, et longtemps après, il y avoit une tradition que le Monde ne devoit durer que six mille ans. Lorsque Jésus-Christ vint au Monde, on comptoit que la fin du Monde

25 étoit proche ; c’est-à-dire que les six mille ans étoient fort avancés. C’est ce qui a fait parler à