Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/282

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1628* (2144. III, f° 351 v°).— Je ne pardonnerai jamais au père Le Tellier : il est cause d’un nombre innombrable de nos sottises.

1629*(1958.III,^257 vo). — Le moindre frère J

5 avoit l’habit du père Le Tellier, et il falloit compter avec lui. Barsac (?) ne disoit-il pas ? «Nous sommes venus ici de notre chef. >

1630 (800.I, p. 514). — Le duc d’Orléans ne craignoit que les ridicules pour lui. C’étoit le siècle

1o des bons mots : il se conduisoit par un bon mot, et on le gouvernoit par un bon mot. On détruisit la cabale du Parlement, en lui disant que Mad° de

Maisons espéroit le pas sur la princesse de

Le duc de Brancas détruisit M. de Canillac, grand

15 parleur, en lui disant qu’un laquais étoit venu se louer à lui, ennuyé de M. de Canillac, qui lui faisoit passer les nuits à l’écouter. « Et de quoi l’entretient-il ?— De ses querelles avec M. de Luynes et des conseils qu’il donne à M. d’Orléans. » Ainsi

2o on ne peut pas définir le caractère d’un homme pareil. Pourquoi fut-il subjugué par l’abbé Dubois ? Ceux qui l’ont connu sont obligés de s’écrier : O altitudo !

1631 (Sp., f°470 v°). — M. d’Orléans, étant régent, 25 dit à Mad" d’Orléans qu’il lui donnoit tous ses livres, excepté pourtant ceux de chimie.

Le caractère de M. d’Orléans ne tenoit en rien ni de son père, ni de sa mère.