Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/283

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Voyez dans Burnet le caractère de Charles IId, très semblable à celui de M. d’Orléans.

1632 (1396. II, f° 202).— M. le duc d’Orléans.— Il n’avoit point de suite ; il étoit indéfinissable ; on ne peut le définir qu’en ne le définissant pas. 5

1633(1407. II, f’ 2o3). — Je disois de M. d’Orléans (Régent) qu’il avoit fait du bien, mais qu’il ne faisoit pas le bien.

1634(912.II, f°1 3). — Rien ne prouve la facilité qu’il y a de gouverner un grand État que M. d’Orléans, to malgré les défauts essentiels qu’il avoit pour une bonne administration.

Si M. le Duc n’avoit pas eu la sottise de se croire peu capable, il auroit gouverné tout comme un autre.

1635(2132.III, p. 351). — La régence du duc d’Or- 15 léans étoit un beau spectacle.

1636* (1949. III, f° 256).— Le D. est un petit homme, sans mérite et naissance, qui a appris une espèce de jargon de finance, instruit par Chamil..., rebut de Démare..., échoppé à la Chambre de Jus- »°

tice, introduit chez , uniquement propre à

l’emploi où on le destine, qui est d’avilir une grande dignité. Il a vu avec plaisir les sceaux, de main en main, de reflux en reflux, descendre et tomber jusqu’à lui, et, comme si c’étoit le comble de sa fortune 25 que la dégradation du poste qu’il va remplir, il est