Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/298

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


1688(351. I, p. 344).—Je regrette cette dernière branche de la Maison d’Autriche qui, depuis Ferdinand, a produit de si bons princes.

1689* (1431. II, f° 206 v°). — On a vu la Maison 5 d’Autriche travailler continuellement à opprimer la liberté hongroise. Elle ne savoit pas de quel prix lui seroit quelque jour cette liberté. Lorsqu’on partageoit et envahissoit tous ses États, toutes les pièces de sa monarchie, immobiles et sans action, 1o tombèrent, pour ainsi dire, les unes sur les autres. Il n’y avoit de vie que dans cette noblesse qui oublia tout sitôt qu’elle crut la couronne insultée1, et qu’il étoit de sa gloire de servir et de pardonner.

15 1690*(958. II, f° 22). — La France n’est plus au milieu de l’Europe ; c’est l’Allemagne.

1691 (15ç)1. II, f° 455 v°). — Le père du feu roi de Prusse étoit magnifique : il mourut à onze heures ; le dîner ne fut pas servi ; il servit pour huit jours.

2o 1692 (701. I, p. 478). — Le roi de Prusse, qui veut absolument ressembler au roi de Suède, est comme les roix successeurs d’Alexandre dont parle Plutarque (Vie de Pyrrhus), qui cherchoient à l’imiter par ses habits, par ses gardes, par la façon de

23 pencher le col et sa manière de parler hautaine ;

1. Mis dans les Loi*.