Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/48

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anglois : le Dr(?) Bangor, Tillotson, Praats, Histoire de la Société royale.

857(1071. II, f°66). — On nesauroit croire jusques où a été, dans ce dernier siècle, la décadence de 5 l’admiration.

858 (8o5. I, p. 5t5). — Quel siècle que le nôtre, où il y a tant de juges (critiques), et si peu de lecteurs !

859 (986. II, f° 28 v°). — Dans ce siècle-ci, plus de 1o grec, plus de vers, plus de sermons.

$60(1o62. II, f°64). — On me demandoit pourquoi on n’avoit plus de goût pour les ouvrages de Corneille, Racine, etc. Je répondis : « C’est que toutes les choses pour lesquelles il faut de l’esprit sont

ô devenues ridicules. Le mal est plus général. On ne peut plus souffrir aucune des choses qui ont un objet déterminé : les gens de guerre ne peuvent souffrir la guerre ; les gens de cabinet, le cabinet ; ainsi des autres choses. On ne connoît que les

2o objets généraux, et, dans la pratique, cela se réduit à rien. C’est le commerce des femmes qui nous a menés là : car c’est leur caractère de n’être attachées à rien de fixe. Il n’y a plus qu’un sexe, et nous sommes tous femmes par l’esprit, et, si,

.’b une nuit, nous changions de visage, on ne s’aperce. vroit pas que, du reste, il y eût de changement. Quoique les femmes eussent à passer dans tous