Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t2, 1901.djvu/480

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car, primo, l’objection ne peut concerner les mendiants, et les moines rentés seroient plus en état de supporter les charges de l’État.

D’ailleurs, comme ils auroient plusieurs biens b éloignés, ils seroient portés à les donner en censive ; ce qui seroit un très grand avantage pour l’État.

On pourroit ne laisser qu’une seule maison du même ordre dans la même ville. (Voyez extrait du Journal des Sçavanis, 1689, un concile qui défend 1o d’augmenter le nombre des moines.)

2055 (36o. I, p. 353). — On dit qu’à Venise, depuis l’accommodement avec Paul V, les ecclésiastiques ne peuvent plus faire d’acquisitions nouvelles, mais sont obligés de porter leur argent à une banque,

15 où on leur paye l’intérêt, de façon qu’avec les nouveaux capitaux, ils payent les intérêts des anciens. Je voudrois qu’en France on en usât de même, à peu près, pour les nouvelles acquisitions, et qu’on obligeât le Clergé de vendre la moitié de ses fonds, en

2o contrats sur PHôtel-de-Ville. Il est bon que le Clergé ait ses fonds en argent : car il augmente toujours en Europe. Il est bon que ce fonds soit dans la main du Prince.

2056 (273.I, p. 294). — Il est dangereux que l’au2b torité du Pape ne soit quelque jour ébranlée par les

Jansénistes. Les persécutions qu’on leur a fait (sic) en France a fait prendre à quelques uns le parti de se retirer en Hollande, où ils ont pris des principes contre une autorité qui les condamnoit sans cesse. T. u. 5g