le cœur un empire si réglé, que la moindre police suffit pour les conduire ?
Il est heureux de vivre dans ces climats qui permettent qu’on se communique ; où le sexe qui a le plus d’agrémens, semble parer la société ; & où les femmes se réservant aux plaisirs d’un seul, servent encore à l’amusement de tous.
De la pudeur naturelle.
Toutes les nations se sont également accordées à attacher du mépris à l’incontinence des femmes : c’est que la nature a parlé à toutes les nations. Elle a établi la défense, elle a établi l’attaque ; & ayant mis des deux côtés des désirs, elle a placé dans l’un la témérité, & dans l’autre la honte. Elle a donné aux individus pour se conserver de longs espaces de temps, & ne leur a donné pour se perpétuer que des momens.
Il n’est donc pas vrai que l’incontinence suive les lois de la nature ; elle